Éclat suite de HOP..E

Si L’artiste est un miroir, Marie Piselli nous le rend bien.
L’artiste est attrayante, séduisante, son œuvre tout autant qui pose pourtant de vraies questions de société. À commencer par celles de l’enfermement. "Où est donc ma place?", questionne-t-elle de façon presque innocente en lettres dorées sur velours pourpre.
Mais c’est aussi d’une prison qu’elle nous parle. Une prison désaffectée dans laquelle elle a puisé toute sa matière. Cette prison à côté de laquelle elle a grandit, évacuée par une nuit de déluge, abandonnée à sa faconde d’artiste.
Ces fragments de pieds nus sont-ils les siens, les nôtres à la poursuite de la liberté ou ceux des prisonnier(e)s, ou encore ceux des migrants ? Marchent-ils sur l’eau ou dans les airs ?

À ceux qui n’ont pu voir HOP…E l’été dernier à Draguignan, au musée d’Art et d’Histoire et à la chapelle de l’observance, Marie Piselli offre cet "Éclat" dans l’écrin de Galry.

Leïla Voight,
Curatrice